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Que célébrait-on à la paroisse pendant les Apparitions ?

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Chronique hebdomadaire n° 16 - Dimanche 23 février 2025


Photo de Pierre VIncent
Photo de Pierre VIncent

La 18ème apparition, le 16 juillet, eut lieu le jour de Notre-Dame du Mont Carmel. Toutes les autres se situent dans le cadre du Carême et du Temps pascal. Selon les années, le calendrier liturgique de 1858 et le nôtre sont plus ou moins décalés. En 2025, le décalage est de seize jours. Si bien que la « quinzaine » s’achèvera, cette année, la veille du Mercredi des cendres.


Revenons en 1858. Le 11 février, le diocèse de Tarbes fêtait sainte Geneviève. Comment se fait-il que cette sainte patronne de Paris et maintenant du diocèse de Nanterre, soit vénérée chez nous ? Si quelqu’un le sait, qu’il se fasse connaître. Le 11 était un jeudi ; la deuxième apparition a lieu le dimanche 14, dimanche de la Quinquagésime, ainsi appelé parce qu’il précédait Pâques de quelque cinquante jours. A cette époque, les trois dimanches qui précédaient les Cendres étaient le prologue du Carême proprement dit : les ornements étaient violets. L’évangile de la Quinquagésime contenait une annonce de la Passion.


La quinzaine demandée par la Dame de Massabielle correspond à la durée de ce qu’aurait dû être la prédication du jubilé (voir chronique n° 10). Durant le Carême, trois jours étaient spécialement voués à la pénitence : les Quatre-Temps de Carême. En 1858, ils « tombaient » les 24, 25 et 26 février. Ce sont les jours où la Dame invite à la pénitence : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs. »


Bernadette découvre la source le 25 et, le 26, aux messes paroissiales était honoré un des instruments de la Passion, la sainte lance, avec l’évangile correspondant : « Un des soldats, avec sa lance, lui perça le côté et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. »


Deux fois durant la quinzaine, la Dame n’apparaît pas ; trois semaines se passent ensuite sans que Bernadette se sente appelée à la grotte : la Vierge elle-même lui a fait faire son Carême !


Le 25 mars, jour de l’Annonciation, la Dame livre enfin son nom : « Je suis l’Immaculée Conception », en écho à la parole de l’ange : « Réjouis-toi, pleine de grâce ! ». Le texte de l’évangile n’a qu’un seul mot pour dire que tout est grâce en elle. On pourrait dire : « Réjouis-toi, l’Immaculée ! »


Le 4 avril, à l’église, Bernadette a sûrement vu le cierge pascal. Le mercredi 7, « quatrième jour de Pâques », comme l’on disait à l’époque, elle vient à la grotte avec un gros cierge. L’apparition dure, la cire fond, la flamme arrive entre les mains de Bernadette sans la brûler. Il est étrange qu’à l’époque, on se soit arrêté au « miracle du cierge », sans penser à la lumière pascale.

 
 
 

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