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Soeur Marie-Bernard écrit aux prêtres de Lourdes



Chronique hebdomadaire n° 30 - Septième dimanche de Pâques 1er Juin 2025

   

Couvent Saint-Gildard de Nevers






De Nevers, celle qui est depuis 1866 Soeur Marie-Bernard a écrit, au moins, cinq fois à l’abbé Peyramale et une réponse de M. le curé a été conservée. En 1868, elle demande à son ancien curé de la recommander aux prières de la « Congrégation », c’est-à-dire les Enfants de Marie. Quelques mois plus tard, l’abbé lui envoie une lettre bien précieuse. 







Vous devez être fort réservée en fait de correspondance. Aussi je vous approuve complètement dans le refus catégorique que vous avez fait d’écrire une relation de ce qui s’est passé à la Grotte. Comme vous le dites très bien, vous avez fait assez souvent ce récit… J’ai regretté vivement que l’on vous ait photographiée avec votre saint habit de religieuse pour vous étaler derrière les vitrines des marchands... Votre mission à la Grotte est finie, travaillez à votre sanctification, vivez de la vie cachée en Jésus-Christ… Vos parents vont bien. Je les ai mis dans une position où, en travaillant, ils ne manqueront de rien. 


Faisant allusion à quelque « mésintelligence » familiale, l’abbé Peyramale recommande à Bernadette de leur « prêcher la concorde et la paix ». Dix ans après les faits, le bon curé se rappelle-t-il comment il l’avait reçue la première fois ? 


Le plus jeune frère de Bernadette, Pierre, était élève à Garaison. Sur une histoire de frais de pension, elle se confie à l’abbé pour qu’il trouve une solution. Bien qu’elle soit au loin, elle est bien informée : 

J’ai appris avec une grande joie que les travaux de votre nouvelle église étaient avancés… Il paraît que notre cher petit orphelinat occupe une large place dans votre coeur, et que vous êtes souvent leur pourvoyeur, jusqu’à leur acheter du bois. 

C’est dans cette lettre de fin 1876 qu’elle parle de « ma chère Grotte ». Quant à elle, elle avoue : « Voilà plus d’un an que je suis dans ma chapelle blanche. » 

Un an après son départ de Nevers, Bernadette apprend le décès de sa mère. C’est à l’abbé Pomian qu’elle se confie : « Je n’aurais jamais cru qu’un coup aussi pénible vînt frapper si tôt mon coeur… Je comprends (ce) qu’on a fait pour ne pas me faire de la peine, mais hélas ! Le coup n’a pas été moins cruel. »

C’est aussi à l’abbé Pomian qu’elle se confie en apprenant la mort du curé Peyramale, décédé le 8 septembre 1877.


La mort si prompte de notre cher et vénérable Monsieur le Curé m’a atterrée. Quelle cruelle perte pour les habitants de Lourdes ! Ils seraient bien ingrats s’ils ne reconnaissaient dans la mort de notre cher et bon Pasteur un excès de zèle pour la gloire de Dieu et le salut de leurs âmes. Il paraît que le chagrin qu’il aurait éprouvé au sujet de la nouvelle église aurait contribué beaucoup à sa mort. Je n’en serais point étonnée, il avait tant à coeur l’oeuvre qu’il avait si bien commencée.  


Effectivement, les dettes s’accumulaient et à la mort de l’abbé Peyramale, l’évêque ordonna d’interrompre les travaux. Et pour longtemps !

 
 
 

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