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Soeur Marie-Bernard écrit à sa famille

Chronique n° 29 - Sixième dimanche de Pâques 25 mai 2025


A force de répéter qu’à 14 ans, Bernadette ne savait pas écrire, on oublie que, par la suite, Soeur Marie-Bernard aimait écrire et recevoir des lettres, même si la Règle et la maladie limitèrent sa correspondance. En voici quelques échantillons.


A sa sœur Marie

Ma bonne sœur, tu me fais tout plein de reproches dans ta lettre ; tu trouves que je t’écris trop rarement, j’en conviens, mais que veux-tu que je dise, sinon rabâcher toujours la même chose, ne sachant rien de nouveau. Tu devrais être un peu plus indulgente, m’écrire trois fois pendant moi une, de cette manière tout irait bien. En attendant, j’attends de vos nouvelles avec impatience, fais-moi réponse de suite. 


A son frère Pierre

Je te recommande de prier la Sainte Vierge pour notre sœur Marie, qui en a bien besoin : tu sais qu’elle a eu le malheur de perdre sa petite Bernadette qu’elle aimait tant, quel chagrin pour une Mère !


A son frère Marie-Bernard

Pardon, si je vous dérange, je voudrais bien savoir si vous avez fait vœu de ne pas m’écrire ; voilà un an que j’attends une de vos lettre. 


A son frère Pierre

C’est avec une entière satisfaction que j’ai appris que tu allais avoir l’inappréciable bonheur de faire la première communion le 9 juin… Déjà, les anges envient ton bonheur, eux possèdent ce Dieu trois fois Saint : ils chantent incessamment ses louange, mais ils ne peuvent pas, comme nous, le recevoir. 


A sa sœur Marie

On m’a dit que Joseph avait quelque idée de faire tenir une espèce de boutique par mon frère Pierre. Dis-lui de ma part que je m’y oppose formellement, car cela ne convient pas et le bon Dieu ne serait pas content de vous. 


A sa sœur Marie

Je prie mes chers parents de ne pas m’oublier dans leurs prières, surtout quand vous allez à ma chère Grotte ; vous m’y trouverez quelquefois ; j’y vais très souvent même sans permission. 


A sa sœur Marie

Je suis vivement inquiète : il paraît que le Gave a débordé ; il me tarde de savoir si l’eau a fait beaucoup de mal à la Grotte et aux moulins qui se trouvent sur les bords du Gave.


A son frère Pierre

Donne-moi de tes nouvelles ; je suis inquiète à ton sujet. Sache me dire si tu es fixé pour ta vocation, que penses-tu faire ? 


A sa sœur Marie

Je comprends que, pour le coeur d’une mère, c’est bien triste, je dirais même cruel, de perdre son quatrième enfant… Ma bonne et chère Marie, je te recommande d’être bien raisonnable, ainsi que Joseph ; ne vous laissez pas aller au chagrin. 





      

A son frère Pierre

Je t’engage, mon cher frère, à bien réfléchir devant le bon Dieu ; je ne voudrais pas pour tout au monde que tu te fasses prêtre pour te faire une position ; non, j’aimerais mieux que tu te fasses chiffonnier. 


A son frère Pierre

Si tu crois réellement que le bon Dieu ne t’appelle pas à la vie religieuse, je t’engage fort à te décider pour apprendre un état.. Je ne serais pas contente que tu restes à travailler à la Grotte ; plus tard, tu te trouverais sans position, au lieu que si tu apprends un état et que tu aimes le travail tu pourras toujours vivre et te tirer d’affaire. 


A son frère Jean-Marie

J’espère, cher ami, que tu seras un peu plus aimable à la prochaine fois que tu m’écriras. 


A son frère Jean-Marie

Vous avez, aussi bien les uns que les autres, la tête montée ; je vous assure que vous me faites beaucoup de peine, en voyant le peu d’union qu’il y a entre vous, tandis que vous pourriez vivre tous heureux et contents, en travaillant et en mettant chacun un peu du sien.  


A son frère Pierre

Voici la raison pour laquelle je vous écris si rarement ; il m’a été dit que mes lettres couraient partout, cela m’a fait de la peine, et si cela se renouvelait, je n’écrirais plus à personne. 

 
 
 

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