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Que sont-ils devenus ?

Chronique hebdomadaire n° 33 - « Fête-Dieu » 22 juin 2025   C’est le jeudi de la « Fête-Dieu », comme on disait alors, que Bernadette a fait sa première communion, tant attendue, à la petite chapelle de l’hospice : allez la visiter.


Arrivant presque au terme de cette série de chroniques, demandons-nous ce que sont devenus les acteurs de 1858. 


Pour Bernadette, c’est simple : elle part à Nevers en 1866 (elle a 22 ans). Elle meurt le mercredi de Pâques, 16 avril 1879. Elle est béatifiée en 1925 et canonisée en 1933. Sa mère est morte en 1866, peu après le départ de Bernadette. Son père meurt en 1871 à la « Maison paternelle » (chronique n° 28). Ses tantes Bernarde, Basile et Lucile meurent respectivement en 1907, 1913 et 1871. Parmi les enfants nés au foyer des Soubirous, plusieurs étaient morts à la naissance ou très jeunes, l’un d’eux en 1865, à l’âge de dix ans. En 1866, ne restent que Toinette, dite « Marie » ; Jean-Marie, le seul qui aura une descendance, jusqu’à aujourd’hui ; Pierre-Bernard, celui qui sera encore de ce monde lors de la béatification de sa sœur. Les trois sont destinataires des lettres citées dans la chronique n° 29. 


Le curé Peyramale meurt en 1877 (voir la chronique n° 30) ; l’abbé Pomian reste à Lourdes jusqu’à sa mort en 1893. L’abbé Pène avait prononcé en chaire quelques paroles imprudentes sur les notables : il est rapidement déplacé sur Escala. Quant à l’abbé Serres, il quitte Lourdes en 1866. 



Un autre personnage très important dans la suite des événements : Mgr Laurence. Malgré son âge avancé, il se rend à Rome pour le concile du Vatican, en 1870. Il meurt dans la Ville éternelle. Le pape ordonne ses obsèques à l’église Saint-Louis des Français . Il est inhumé à la cathédrale de Tarbes, dans le caveau des évêques. 



Qu’en est-il des Soeurs de Nevers ? A l’Hospice, Mère Ursule Fardes avait d’abord traité les Apparitions de « carnavalade » avant de menacer ceux qui voudraient emprisonner Bernadette. Elle était partie de Lourdes en 1862, remplacée par Mère Alexandre Roques. A Nevers, Brnadette est accueillie par Mère Vauzou, qui sera maîtresse des novices et supérieure générale. Elle ne comprendra jamais très bien la future sainte. Dans ses dernières années, elle est hébergée à l’orphelinat de Lourdes, ouvert à la demande de Bernadette. On dit qu’elle l’a invoquée à ses derniers jours. Elle meurt en 1907. 


Parmi les officiels impliqués dans les événements, le préfet Massy, celui qui a fait barricader la grotte, est nommé à Grenoble, préfecture de l’Isère, département où se trouve La Salette ! Il est parti en 1859 et meurt en 1862. Le procureur Dutour, de « filandreuse mémoire », disait l’abbé Peyramale, est à Mont-de-Marsan depuis 1860. Le préfet et le procureur ont emporté leurs dossiers, qui ont disparu. Le maire, Maître Lacadé meurt l’année du départ de Bernadette. Son prédécesseur, Maître Dufo, avocat, un des premiers partisans de Bernadette, est toujours à Lourdes. 


Le commissaire Jacomet a été muté dès le mois de novembre 1858. Il s’illustrera en démasquant des employés des Chemins de fer qui avaient dérobé 200 000 francs à la Compagnie Paris-Lyon-Marseille. Il meurt en 1873. Ses carnets ont été retrouvés et ont beaucoup servi pour les travaux de l’abbé Laurentin. Le maréchal des logis d’Angla est parti pour Bonifacio en 1859.


Tant le docteur Balencie qui a soigné Bernadette, que le docteur Dozous sont toujours à Lourdes en 1866. Le docteur Dozous avait noté les guérisons à la grotte avec autant de soin que Jacomet, les sourires de Bernadette. Jean-Baptiste Estrade a quitté Lourdes en 1860 mais, à la demande du Père Sempé et de l’évêque, il écrira ses mémoires en 1893. Il meurt en 1910. Joseph Fabish, le sculpteur, gardera ses regrets jusqu’en 1886.    


Encore quelques héros de l’histoire. 

. La nourrice de Bernadette, Marie Laguës, mourra en 1900. Sa tombe est à côté de l’église de Bartrès. 

. André Sajous qui habitait rue des Petits Fossés au-dessus du cachot, vécut jusqu’à 80 ans, tandis que sa femme mourut l’année du départ de Bernadette. 

. Mme Milhet, celle qui voulait que la Dame écrive son nom, mourra en 1892, comme Marie-Antoinette Peyret, la fille de l’huissier, qui avait apporté l’écritoire. 


En 1866, sont toujours à Lourdes 

. Baloum (Jeanne Abadie), qui est de l’expédition du 11 février, celle aussi qui a fait tomber la grosse pierre depuis le haut du rocher de Massabielle, avait juste 13 ans à l’époque. 

. Antoine Nicolau, qui travaillait au moulin de Savy et fut appelé au secours le 14 février pour évacuer Bernadette de la grotte, avait alors 29 ans. Il mourra à 83 ans. 

. Dominiquette Cazenave, enfant de Marie et sacristine, eut le courage d’accompagner Bernadette pour la deuxième entrevue avec le curé, le soir du 2 mars. 

. Madame Pailhasson, « la belle chocolatière ».

. Marie-Antoinette Tardhival, qui donna, plus tard, des répétitions à Bernadette, avait 30 ans au moment des Apparitions. 


Julie Garros, dite Toinette, faisait répéter son catéchisme à Bernadette. Elle l’a retrouvée à Nevers comme religieuse. Une cousine de Bernadette, Jeanne Vedère, habitait à Momères  (chronique n° 9). Bernadette avait passé un mois avec elle, en 1864. Elle devint cistercienne. 


En résumé, à part les fonctionnaires, les prêtres et les religieuses, tous sont restés sur place.

 

 
 
 

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