Chronique hebdomadaire n° 4 - Dimanche 1er Décembre 2024

Il fallait bien consacrer une chronique spéciale à l’abbé Peyramale : il a joué un tel rôle dans la vie de Bernadette ! Aujourd’hui, contentons-nous de faire connaissance. Nous parlerons de « Bernadette et son curé » dans les chroniques de mars prochain, à l’époque de leurs premières rencontres.
Marie-Dominique Peyramale est né à Momères, le 9 janvier 1811. Il est baptisé le jour même. Son père était médecin, comme le sera un des frères de notre curé.
Il est ordonné prêtre en 1835. Avant d’arriver à Lourdes, il exerce plusieurs ministères : vicaire à Vic-en-Bigorre, puis à Saint-Jean de Tarbes, curé d’Aubarède, aumônier de l’hospice civil et militaire de Tarbes.
Que ce soient les vitraux, les peintures, les statues, les photographies, nous trouvons un homme au physique puissant et un visage aux traits affirmés. Mais les unes et les autres ne peuvent traduire ce sur quoi tous les témoins sont unanimes : ses colères homériques et sa générosité sans borne. Il partageait celle-ci avec le commissaire Jacomet : ils s’étaient l’un et l’autre dépensés sans compter lors de l’épidémie de choléra qui avait sévi en 1855 et qui avait touché Bernadette. Quant aux colères, elles étaient aussi brèves que violentes, même en chaire.
L’ancienne église paroissiale était en très mauvais état. Un incendie n’a rien arrangé : l’acte de baptême de Bernadette, partiellement brûlé, en garde la trace. En plus, le curé Peyramale pensait que les pèlerinages partiraient de l’église paroissiale et y reviendraient. Aussi décide-t-il de construire une nouvelle église. Il a été encouragé par Mgr Langénieux. La première pierre est posée en 1875.
L’abbé Peyramale (devenu « protonotaire apostolique » en 1874 et désormais appelé « Monseigneur ») meurt le jour de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre 1877. L’abbé Pomian lui aura donné l’extrême-onction. L’évêque est alors Mgr Jordan : il intime au remplaçant de Mgr Peyramale l’ordre d’arrêter les travaux et d’interdire tout culte envers le curé défunt, enterré dans la crypte d’une église dont il n’avait pu voir que les colonnes. Il est vrai que le chantier avait laissé beaucoup de dettes.
La Municipalité de Lourdes a donné le nom de Mgr Peyramale à une place, une avenue, un pont, des carrières. En 1928, elle lance une souscription pour la statue placée devant l’église, comme le rappelle l’inscription gravée sur le socle.
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