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L’église de Bartrès

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Chronique hebdomadaire n° 8 - Dimanche 29 Décembre 2024

En 1857, à la fin de l’été, Bernadette quitte le cachot où la famille s’entasse depuis le mois de novembre 1856. Elle est retournée chez sa nourrice, Marie Laguës. Elle n’y restera que jusqu’au mois de janvier 1858. Où était-elle à Noël ? Sans doute, était-elle redescendue à Lourdes, près des siens qu’elle aimait tant. De toute façon, c’est quand même l’époque où elle est paroissienne de Bartrès. Il est bon d’évoquer l’église qu’elle a fréquentée  durant son séjour au village. 


Grâce à la présence des Soeurs capucines qui ont succédé aux Franciscaines Missionnaires de Marie, l’église est toujours ouverte. A la porte, une plaque vous  indique que le choeur date du 14ème siècle et la nef du 19ème. Quant au retable, il est de la même époque que celui de l’église paroissiale de Lourdes, conservé à la chapelle du château : 18ème siècle. Bernadette n’était donc pas dépaysée. 


La paroisse de Bartrès est consacrée à saint Jean-Baptiste. Le retable représente trois scènes de sa vie : la Visitation, le Baptême de Jésus dans le Jourdain, la décollation de Jean. Bernadette a-t-elle gardé en mémoire les tableaux de Bartrès ? Elle pouvait se reconnaître dans la parole du Précurseur : « Il faut qu’il croisse et que je diminue. » Le retable est entouré de saint Pierre et de sainte Catherine d’Alexandrie, comme à Lourdes. D’autres panneaux ont été restaurés mais existaient au temps de Bernadette : l’Assomption, le chemin de croix érigé durant les quelques mois où Bernadette était à Bartrès, une statue de saint Joseph, les fonts baptismaux. La balustrade de la tribune était alors la table de communion. 


La nef qu’elle a connue ne comportait pas de bas-côtés mais était presque de la même dimansion que l’actuelle, construite entre 1883 et 1887. L’église de Lourdes était plus large, mais pas plus longue, pour une population de 4 000 habitants : on comprend que l’abbé Peyramale, avant même les Apparitions, ait eu l’idée d’en construire une nouvelle. 


Tant que Bernadette était à Bartrès, son père montait la voir le dimanche. Un dimanche de janvier, 1858, elle-même vient visiter sa famille. Les parents acceptent qu’elle revienne habiter au cachot : elle ira à l’école des Soeurs, fera son catéchisme et pourra préparer sa première communion. Bernadette remonte à la ferme ; ses patrons la laissent partir et lui souhaitent bonne chance. Bernadette reviendra plusieurs fois, par la suite, dire bonjour à son ancienne nourrice, dont la tombe est juste au chevet de l’église.  

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