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Jubilez ! Jubilez !

lourdesparoisse

Dernière mise à jour : 13 janv.

 

Chronique hebdomadaire n° 10 - Dimanche 12 Janvier 2025


A Noël, comme tous les quarts de siècle, l’Église catholique est entrée dans une année jubilaire. En 1858, il était aussi question de jubilé. Le pape Pie IX avait demandé aux évêques de prévoir, à la date qui leur conviendrait, une période de trente jours pendant laquelle les fidèles pourraient bénéficier de l’indulgence plénière. Le jubilé biblique était l’occasion, tous les cinquante ans, de rendre la liberté aux esclaves. L’absolution remet les péchés, mais les péchés laissent des traces : l’indulgence est destinée à les guérir. 


Le 20 janvier 1858, par un Mandement (voir l’image), Mgr Laurence, évêque de Tarbes, transmet aux curés la consigne pontificale et associe « l’indulgence plénière en forme de jubilé » au Carême. Comment gagner l’indulgence ? Par les trois voies classiques : la prière, l’aumône et le jeûne. Que le jeûne procure les moyens de faire l’aumône et, si l’on ne peut pas faire l’aumône, qu’on prie davantage ! 


Deux phrases du Mandement font penser à ce qui va se passer à Massabielle, justement pendant le Carême.

Le pape avait recommandé la prière pour vaincre les attaques contre la religion. La plus dangereuse,

c’est celle qui consiste à dire que « la religion catholique a fait son temps ». Exactement ce que pensait un Lourdais sceptique devant ce qu’il entendait raconter : « Ce n’est pas au 19ème siècle qu’on va nous faire croire à ces histoires ! Nous ne sommes plus au Moyen-Age ! »



Mais le plus frappant, c’est l’insistance de l’évêque sur les prédications pendant « deux semaines au moins ». Pour cela, que « les curés s’entendent entre eux et avec nos missionnaires (les Pères de Garaison) » pour trouver des prédicateurs et des confesseurs extraordinaires. 


L’abbé Peyramale s’était « décarcassé », mais n’avait pas trouvé. Il avait écrit à l’évêque en se demandant que faire. Et voici que la Dame de Massabielle demande à Bernadette si elle veut bien lui faire la grâce de venir à la grotte, précisément, « pendant quinze jours ». Quinze n’est pas un nombre symbolique : ce n’est ni une neuvaine, ni une quarantaine. L’abbé Peyramale constate, alors que la Dame ne s’est toujours pas nommée, qu’elle remplace avantageusement le prédicateur introuvable : il n’a jamais vu autant de monde à l’église et au confessionnal !

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