Bernadette la paroissienne
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- L’église de Momères
Chronique hebdomadaire n° 9 - Dimanche 5 Janvier 2025 Le séjour de Bernadette à Momères se place beaucoup plus tard dans la vie de Bernadette : elle a vingt ans. Dans moins de deux ans, elle sera partie pour Nevers. A Momères, elle réside dans la famille Védère. Jeanne était sa cousine, du côté Soubirous. Le frère de Jeanne était militaire : elle ne l’a beaucoup vu, mais elle l’aimait bien. L’église d’aujourd’hui est celle que Bernadette a connue. C’est pourquoi je lui consacre cette chronique après être allé, dimanche dernier, à Bartrès. La décoration des deux églises se ressemble. Le village était le berceau familial des Peyramale. Le frère du curé y habitait. Sa maison, juste à côté de l’église, est la mairie actuelle. Comme il était médecin, sa présence était une sécurité pour la santé fragile de Bernadette. Bernadette restera à Momères sept semaines, du 3 octobre au 19 novembre 1864, alors qu’elle était partie pour trois jours. « Elle assistait à la sainte messe tous les jours, communiait trois fois par semaine : le dimanche, le mercredi et le vendredi (ce qui était exceptionnel pour l’époque), faisait tous les jours sa visite au Saint-Sacrement, récitait tous les jours son chapelet… Elle était très aimée de tous. Elle était gaie et enjouée. » Bernadette ne passe pas tout son temps à l’église. Elle rejoint sa cousine Jeanne qui était maîtresse d’école : « Elle aimait beaucoup les enfants et elle en était aimée. » Hélas, des visiteurs s’introduisent dans la classe. Si bien que Jeanne se voit contrainte de lui demander de « rester à la maison ».
- L’église de Bartrès
Chronique hebdomadaire n° 8 - Dimanche 29 Décembre 2024 En 1857, à la fin de l’été, Bernadette quitte le cachot où la famille s’entasse depuis le mois de novembre 1856. Elle est retournée chez sa nourrice, Marie Laguës. Elle n’y restera que jusqu’au mois de janvier 1858. Où était-elle à Noël ? Sans doute, était-elle redescendue à Lourdes, près des siens qu’elle aimait tant. De toute façon, c’est quand même l’époque où elle est paroissienne de Bartrès. Il est bon d’évoquer l’église qu’elle a fréquentée durant son séjour au village. Grâce à la présence des Soeurs capucines qui ont succédé aux Franciscaines Missionnaires de Marie, l’église est toujours ouverte. A la porte, une plaque vous indique que le choeur date du 14ème siècle et la nef du 19ème. Quant au retable, il est de la même époque que celui de l’église paroissiale de Lourdes, conservé à la chapelle du château : 18ème siècle. Bernadette n’était donc pas dépaysée. La paroisse de Bartrès est consacrée à saint Jean-Baptiste. Le retable représente trois scènes de sa vie : la Visitation, le Baptême de Jésus dans le Jourdain, la décollation de Jean. Bernadette a-t-elle gardé en mémoire les tableaux de Bartrès ? Elle pouvait se reconnaître dans la parole du Précurseur : « Il faut qu’il croisse et que je diminue. » Le retable est entouré de saint Pierre et de sainte Catherine d’Alexandrie, comme à Lourdes. D’autres panneaux ont été restaurés mais existaient au temps de Bernadette : l’Assomption, le chemin de croix érigé durant les quelques mois où Bernadette était à Bartrès, une statue de saint Joseph, les fonts baptismaux. La balustrade de la tribune était alors la table de communion. La nef qu’elle a connue ne comportait pas de bas-côtés mais était presque de la même dimansion que l’actuelle, construite entre 1883 et 1887. L’église de Lourdes était plus large, mais pas plus longue, pour une population de 4 000 habitants : on comprend que l’abbé Peyramale, avant même les Apparitions, ait eu l’idée d’en construire une nouvelle. Tant que Bernadette était à Bartrès, son père montait la voir le dimanche. Un dimanche de janvier, 1858, elle-même vient visiter sa famille. Les parents acceptent qu’elle revienne habiter au cachot : elle ira à l’école des Soeurs, fera son catéchisme et pourra préparer sa première communion. Bernadette remonte à la ferme ; ses patrons la laissent partir et lui souhaitent bonne chance. Bernadette reviendra plusieurs fois, par la suite, dire bonjour à son ancienne nourrice, dont la tombe est juste au chevet de l’église.
- La chapelle du château
Chronique hebdomadaire n° 6 - Dimanche 22 Décembre 2024 Combien de paroissiens, sans parler des pèlerins, ont visité le château-fort ? Sans doute moins que de touristes, à qui le guide qu’ils ont consulté ont vanté l’intérêt de ce haut-lieu. Le guide n’a pas complètement tort, car le château a une très longue histoire. Même la légende de sa reddition à Notre-Dame du Puy doit bien avoir quelque fondement historique. Mais, dans cette chronique, il s’agira seulement de la chapelle du château. Celui-ci est devenu le « Musée pyrénéen » en 1921. Son fondateur et conservateur, Louis Le Bondidier, pyrénéiste chevvronné, s’employa à regrouper ce qui restait de l’ancienne église Saint-Pierre et qui avait été conservé à la Mairie. Pour abriter ces reliques, il construisit, dans l’enceinte du fort, une petite chapelle avec des matériaux de réemploi. Il obtint même de l’évêque que la Messe y soit célébrée quelquefois. Vous y trouverez deux des autels de l’ancienne église, dont l’autel principal avec son tabernacle et sa table de communion. Mais aussi le Père céleste tenant en sa main le globe terrestre ; la Piéta ; des statues d’apôtres, notamment saint Jacques en tenue de pèlerin, en marche vers Compostelle. La Vierge est représentée cinq fois. La « Vierge déhanchée » fait penser à celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Sur toutes ces statues se sont posés les yeux de Bernadette. Comme sur celles de Bartrès que bous irons visiter plus tard. Deux vitraux contemporains racontent, au temps de Charlemagne, le siège du château, qui en a connu bien d’autres et la reddition de Mirat. Sur le mur de gauche, un panneau nous montre un pape agenouillé et priant la Vierge Marie. Tous les papes ont aimé la Dame de Massabielle. Mais la paroisse de Lourdes se rappelle que le pape Benoît XVI est venu prier dans leur église, l’église de la paroisse où saint Bernadette a été baptisée.
- Le baptistère
Chronique hebdomadaire n° 6 - Dimanche 15 Décembre 2024 Bernadette naît au moulin de Boly le 7 janvier 1844. Elle est inscrite, le lendemain, à l’état civil. Le 9, c’est le baptême à l’église Saint-Pierre. La cuve baptismale a été transférée de l’ancienne à la nouvelle église : c’est un beau signe d’unité à travers le temps. Elle date du 15ème siècle. Elle était, sans doute, placée à l’entrée de l’église, comme elle l’est, d’ailleurs, aujourd’hui : le baptême est l’entrée dans la communauté eucharistique. Les baptistères d’autrefois étaient de faibles dimensions : le baptême ayant lieu immédiatement après la naissance se faisait en petit comité. La mère, notamment, n’y assistait pas. Malgré l’incendie de la sacristie, l’inscription du baptême sur le registre paroissial est parfaitement lisible. Une photographie, très agrandie, est affichée sur le mur de gauche. On y trouve le nom du curé qui a célébré lui-même le baptême, Dominique Forgues. Suivent les noms des parents, François et Louise. Le parrain, Jean Védère, a 13 ans : c’est un cousin de Bernadette, du côté Soubirous. Il a gardé mauvais souvenir de la cérémonie : la petite a pleuré tout le temps. Il en tire une conclusion hâtive : « Elle sera méchante. » Il était vraisemblablement décédé en 1925, quand Bernadette fut béatifiée. La marraine est la sœur aînée de Louise, celle que, logiquement, François Soubirous aurait dû épouser. Comme elle s’appelait Bernarde, la filleule sera nommée « Bernadette ». Il y eut ensuite petite fête au moulin, bien arrosée, avec des beignets et une ronde pour finir. Devant la table de communion, il est écrit, en trois langues, à l’intention des très nombreux pèlerins : Vous pouvez plonger la main dans la cuve baptismale, faire le signe de la Croix et dire : Seigneur, par le baptême, tu m’as fait entrer dans ton Royaume. En Bernadette, ce baptême a porté de beaux fruits de sainteté. Que mon pèlerinage en ce lieu me renouvelle dans la grâce de mon baptême. Saint Jean-Baptiste, priez pour moi ! Sainte Bernadette, priez pour moi ! Comme souvent, une statue de saint Jean-Baptiste rappelle le baptême de Jésus. C’est une œuvre du 18ème siècle. Depuis 2017, une bande dessinée en céramique illustre quelques moments dans la vie de Bernadette. L’auteur en est Sœur Mercedes, religieuse bénédictine autrefois à Ozon. Elle a beaucoup travaillé pour le diocèse. Si vous êtes de Lourdes, regardez l’ambon de la Parole, à la salle Saint-Pierre. La semaine prochaine, nous découvrirons au château-fort une partie de ce que Bernadette voyait à l’église paroissiale.
- L’ancienne église paroissiale, Saint-Pierre
Chronique hebdomadaire n° 5 - Dimanche 8 Décembre 2024 L’ancienne église se situait à l’emplacement du Monument aux morts, sur la place Peyramale, qui s’appelait alors place du Porche : la petite rue qui mène à la rue des Petits-Fossés et au cachot a gardé ce nom. L’église qu’a connue Bernadette avait été précédée, semble-t-il, de deux autres : l’une, dans des temps très anciens et l’autre, de style roman. L’église Saint-Pierre datait du 16ème siècle. Nous sommes au temps des guerres de religion et la ville de Lourdes n’a pas été épargnée. C’est pourquoi l’édifice faisait partie des défenses de la ville, avec de multiples tours qui ont presque totalement disparu. Comme vous le voyez sur la carte postale, l’abside était surmontée d’une salle de guet, percée de meurtrières et entourée de deux tourelles. Une cloche pouvait donner l’alerte. A l’intérieur, l’église mesurait environ 20 mètres sur 12. Il y avait quatre chapelles sur les côtés et deux bras d’un simili-transept. Chaque chapelle était affectée à telle ou telle confrérie et comportait son autel. Après les guerres de religion, au 19ème siècle, il y eut les tremblements de terre. Entre 1813 et 1819, il fallut refaire la toiture et la voûte. Ce fut aussi l’occasion de percer six fenêtres. Depuis que Bernadette avait 7 ans, une lanterne et un lanternon surmontaient le clocher. Mais en 1854, deux tourelles s’effondrent, causant de gros dégâts dans la toiture : c’est, en petit, ce qui s’est produit à Notre-Dame de Paris en 2019. Comme à Paris, on a reconstruit. Mais, de nouveau, en 1859, une tourelle s’effondre. Déjà, deux ans auparavant, le Conseil municipal s’était préoccupé de la question. Le nouveau curé, fraîchement arrivé, l’abbé Peyramale s’en préoccupe aussi. L’église n’était pas grande pour une population de 4 000 fidèles, assez pratiquante. L’incendie de la sacristie en 1896 n’arrangea rien mais la construction de l’église actuelle était déjà bien amorcée. Elle sera inaugurée en 1903. La vieille église fut donc détruite à partir de 1904. Il ne reste rien de la construction mais bien des éléments du mobilier liturgique et de la décoration ont été conservés. Le plus précieux est le baptistère : ce sera pour dimanche prochain.
- Le curé Peyramale
Chronique hebdomadaire n° 4 - Dimanche 1er Décembre 2024 Il fallait bien consacrer une chronique spéciale à l’abbé Peyramale : il a joué un tel rôle dans la vie de Bernadette ! Aujourd’hui, contentons-nous de faire connaissance. Nous parlerons de « Bernadette et son curé » dans les chroniques de mars prochain, à l’époque de leurs premières rencontres. Marie-Dominique Peyramale est né à Momères, le 9 janvier 1811. Il est baptisé le jour même. Son père était médecin, comme le sera un des frères de notre curé. Il est ordonné prêtre en 1835. Avant d’arriver à Lourdes, il exerce plusieurs ministères : vicaire à Vic-en-Bigorre, puis à Saint-Jean de Tarbes, curé d’Aubarède, aumônier de l’hospice civil et militaire de Tarbes. Que ce soient les vitraux, les peintures, les statues, les photographies, nous trouvons un homme au physique puissant et un visage aux traits affirmés. Mais les unes et les autres ne peuvent traduire ce sur quoi tous les témoins sont unanimes : ses colères homériques et sa générosité sans borne. Il partageait celle-ci avec le commissaire Jacomet : ils s’étaient l’un et l’autre dépensés sans compter lors de l’épidémie de choléra qui avait sévi en 1855 et qui avait touché Bernadette. Quant aux colères, elles étaient aussi brèves que violentes, même en chaire. L’ancienne église paroissiale était en très mauvais état. Un incendie n’a rien arrangé : l’acte de baptême de Bernadette, partiellement brûlé, en garde la trace. En plus, le curé Peyramale pensait que les pèlerinages partiraient de l’église paroissiale et y reviendraient. Aussi décide-t-il de construire une nouvelle église. Il a été encouragé par Mgr Langénieux. La première pierre est posée en 1875. L’abbé Peyramale (devenu « protonotaire apostolique » en 1874 et désormais appelé « Monseigneur ») meurt le jour de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre 1877. L’abbé Pomian lui aura donné l’extrême-onction. L’évêque est alors Mgr Jordan : il intime au remplaçant de Mgr Peyramale l’ordre d’arrêter les travaux et d’interdire tout culte envers le curé défunt, enterré dans la crypte d’une église dont il n’avait pu voir que les colonnes. Il est vrai que le chantier avait laissé beaucoup de dettes. La Municipalité de Lourdes a donné le nom de Mgr Peyramale à une place, une avenue, un pont, des carrières. En 1928, elle lance une souscription pour la statue placée devant l’église, comme le rappelle l’inscription gravée sur le socle.
- Les vicaires de la paroisse
Chronique hebdomadaire n° 3 - Dimanche 24 novembre 2024 Cette chronique ne parlera que des trois vicaires, réservant la suivante au curé, l’abbé Peyramale. Les vicaires ont en commun d’être assez jeunes, entre 33 et 36 ans. L’abbé Bertrand-Marie Pomian, vicaire depuis 1851, est aussi l’aumônier de l’hospice et de la prison, où François Soubirous avait fait un bref séjour. L’abbé Poiman étant le seul que Bernadette connaisse tant soit peu, c’est lui qu’elle va trouver le samedi 13 février. Il l’écoute, lui dit « vous » et lui demande la permission d’en parler au curé. Quand la visite à la grotte risque d’être interdite à Bernadette, l’abbé la rassure : « On n’a pas le droit de t’en empêcher » (22 février). Sa confiance est un peu ébranlée quand Bernadette se couvre de boue : serait-elle folle ? Mais il restera le confident et le confesseur de Bernadette. Il dira : « La meilleure preuve de l’apparition, c’est Bernadette elle-même. » Le plus enthousiaste est l’abbé Bertrand Pène, trouvant son curé trop lent à se décider. Il habite la même maison que le commissaire Jacomet. Par sa sœur et par Emmanuélitte Estrade, il est très au courant. Il rencontre fréquemment Bernadette. Les notables de la ville se sentent visés quand il parle de ceux qui devraient « être dépouillés des fonctions dont ils sont indignes ». Il partira donc pour Escala, près de Lannemezan. L’abbé Jean Serres est le plus jeune et assez réservé. Le 2 mars, Bernadette reçoit la mission « d’aller dire aux prêtres... ». Le matin, elle essuie la colère du curé. Mais elle a oublié une partie de la commission. Il faut revenir le soir. Le curé est entouré de ses vicaires. Bernadette avait dit : « Je voudrais bien que M. l’abbé Serres y soit. » Il y est. Ces trois prêtres et leur curé sont de tempéraments assez différents. Ils ne parlent pas tous la même variante de patois que Bernadette mais aucun d’eux ne l’a méprisée. Le curé s’était mis en colère mais Bernadette s’y attendait : c’était son habitude !
- Les habitants de Lourdes
Chronique hebdomadaire n° 2 - Dimanche 17 novembre 2024 Dans la première chronique, je vous parlais de 4 000 habitants. En faite, ils étaient 4 281. Lourdes était la troisième ville des Hautes-Pyrénées, après Tarbes et Bagnères, mais bien avant Argelès. Nous sommes assez bien renseignés sur les professions des hommes, les seuls à être électeurs et donc inscrits sur les listes. Sur celle du 31 mars 1858, ils sont un millier. Que font-ils ? La petite illustration est là pour dire que la profession dominante est d’être tailleur de pierre ou ardoisier : c’est le cas de 209 électeurs. Louis Bouriette, le premier « miraculé », était l’un d’eux. La construction tournait à plein sous le Second Empire : le chemin de fer facilitera le transport. En nombre un peu supérieur se trouvent les hommes travaillant dans la culture, l’élevage ou la forêt. Vu les dimensions de la ville, la campagne n’est jamais loin. Ce n’est pas la profession dominante, car ils sont moins organisés que les tailleurs de pierre, groupés en deux associations. Cinquante cinq ouvriers étaient employés ici ou là souvent à la journée, comme c’était le cas de François Soubirous en 1858. Artisans : 169. Et les meuniers ? Ils sont peu nombreux, et même de moins en moins nombreux avec l’évolution de la technique. Les propriétaires (34) n’étaient pas les seuls notables. Le Droit était bien représenté : 41 emplois, sans compter les gendarmes. Lourdes avait son tribunal, donc aussi ses avocats, ses huissiers, ses avoués, deux notaires, dont le Maire, Maître Lacadé. Les militaires étaient en garnison au Château fort et à Vizens. Il faut aussi se nourrir (19 commerçants d’alimentation), s’habiller (42 emplois !), se faire beau (2 coiffeurs, 3 perruquiers, 4 « baigneurs »). Deux ou trois hôtels, sept auberges, treize cabarets et six limonadiers attendent la clientèle. L’énumération n’est pas complète mais elle donne l’idée de Lourdes, comme d’une vraie petite ville. Les Apparitions n’auront pas lieu dans un « trou ». Reste à faire connaissance, la semaine prochaine avec le clergé.
- Où est la ville à l’époque des Apparitions ?
Chronique hebdomadaire n° 1 - Dimanche 10 novembre 2024 Lourdes est traversée par la route Tarbes-Argelès. Aux deux extrémités se trouvent l’hospice (du côté de Tarbes), et le Champ commun (du côté d’Argelès). A l’époque, un pont enjambe déjà le ruisseau du Lapacca. La rue porte le nom du saint auquel est dédiée l’église : Saint-Pierre. La rue qui mène à la grotte est pavée depuis 1851 mais s’arrête au carrefour avec la rue de l’Egalité, conduisant au cimetière du même nom. En descendant, vous avez croisé la rue des Petits Fossés puis la rue du Bourg qui s’appelait alors la rue Noble. Du côté de l’église actuelle, deux rues partent vers l’est : rue de Langelle et rue de Bagnères. Elles s’arrêtaient bien vite, à la rue des Jardins, au chevet de l’église actuelle. Le long du Lapacca s’échelonne une série de moulins, dont le moulin de Boly, « le moulin du bonheur », où Bernadette, née en 1844, passa les dix premières années de sa vie. Le boulevard de la Grotte n’existait pas, non plus que toutes les constructions au-delà du chemin de fer qui n’arrivera qu’en 1866. Sur ce tout petit espace - deux fois la place de la Concorde à Paris - vivaient quatre mille, 4.000, personnes, tassées au pied du château-fort. Qui étaient ces gens ? A la semaine prochaine.












