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La rentrée des classes

lourdesparoisse

 

Chronique hebdomadaire n° 11 - Dimanche 19 Janvier 2025


En janvier 1858, on ne sait pas exactement à quelle date Bernadette est allée en classe pour la première fois de sa vie. Mais, à quelques jours près, c’est maintenant : elle ne rentre de Bartrès que début janvier et, le 11 février, elle est déjà élève chez les Soeurs depuis quelques jours. Si elle peut aller chercher du bois c’est parce que le 11 était un jeudi et que, le jeudi, elle était en vacances. 


A l’époque de Bernadette, la population locale comptait 44 % d’hommes sachant lire et écrire et environ un tiers de femmes. Le cas de Bernadette analphabète n’avait donc rien d’exceptionnel. Cinq instituteurs enseignaient à l’école communale et un allié des Soubirous, Antoine Clarens, dirigeait une classe de Primaire supérieur.


En 1834, la Municipalité avait fait appel aux Soeurs de la charité et de l’instruction chrétienne de Nevers. La congrégation, fondée au 17ème siècle, avait progressivement essaimé dans le Sud-Ouest, sa réputation étant excellente. La demande portait sur « trois sœurs propres à desservir l’Hôpital et à se livrer à l’enseignement public ». 


L’hôpital existait déjà mais les bâtiments ont été refaits avant l’arrivée des Soeurs. Ils forment le corps central de l’hôpital actuel, avec sa colonnade bien caractéristique. Sur place, vous vous rendrez compte qu’ils ont été surélevés d’un étage. La grande chapelle, sur la droite, n’existait pas. Sa construction a commencé alors que Bernadette était encore pensionnaire. Les Soeurs auraient bien voulu que Bernadette encourage les dons. Elle se contentait de dire : « Il y a un tronc. » Dans une chronique de juin prochain, nous visiterons la petite chapelle où Bernadette fit sa Première communion. Le mobilier liturgique a changé, mais le lieu est authentique.


L’hôpital, qui est plutôt un hospice, comporte vingt-cinq lits. Pour les enfants de 2 à 7 ans, les Soeurs ont ouvert une « classe d’asile » où se trouvaient, en 1856, 301 garçons et 279 filles.

Les garçons allaient ensuite chez les Frères de l’Institution chrétienne, « Frères de Ploërmel ». Quant aux filles, elles étaient réparties entre deux classes. L’une était payante et les scolarités contribuaient à financer l’hôpital. Bernadette entra dans l’autre, la classe des « indigentes ». 


D’élève, elle deviendra pensionnaire, puis s’intégrera à la communauté des Soeurs : elles étaient huit au moment de son départ pour Nevers, en 1866. 


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